De nombreux enjeux apparaissent dans la façon de coudre le projet à son lieu.
Le site de la Pinçonnière héberge deux EHPAD de 114 et 81 lits tous deux ancré dans un massif arboré qui tend à placer le bâti comme exception dans un site à dominante naturelle.
Les volumes du projet composent avec les éléments de paysage en place. Un socle puissant l’ancre au sol à travers des bardeaux de terres cuites dont l’émail et la texture évoquent les écorces des arbres. Le volume supérieur posé sur le socle s’empare d’un autre matériau: le cuivre dont les couleurs et les variations dans le temps évoquent la canopée. L’ensemble prend place dans l’entre- deux des bâtis existants, en vis-à-vis avec la forêt au Sud, en appui des trames viaires en place. Le projet est convoqué ici comme acteur de la prise en charge d’un être humain et se doit aussi d’être un lieu de travail pour les équipes qui vont l’entourer.
L’architecture se doit d’être une ressource pour les équipes soignantes par la qualité de vie et des usages qu’elle installe, par les liens qu’elle facilite et suscite, par les désirs et plaisirs qu’elle accueille dans ce moment si particulier.