(Re)qualifier un cadre de vie dans toutes ses composantes sociales, économiques, environnementales, consiste en une appréhension du passé, pour y prendre appui, et imaginer alors un (des) futur(s). La résidence « Les Merlusines construite en 1961 illustre le mouvement des Grands Ensembles, mais elle est aujourd’hui, par ce qu’elle propose, appelée à devenir un des acteurs majeurs du projet de renouvellement urbain du quartier Maryse BASTIE à Tours. L’idée convoquée dans cette opération est celle d’un « patrimoine en mouvement » qui propose d’établir des projets ouverts, propres à accueillir la variation des usages, des modes de vie. Ainsi le territoire devient un territoire des possibles, de ce qui va advenir, ce que ne permet pas le centre ville car les temps qui l’ont établi et qui ont fait sens dans la production de sa forme sont aujourd’hui (pour partie) révolus.
Les grands axes qui constituent le socle de nos interventions ici sont donc de :
– rechercher à décloisonner les logiques d’ensemble immobilier, posés les uns à côté des autres sans solidarité pour faire quartier,
– créer de la lisibilité en s’appuyant sur la résidentialisation et les ascenseurs (mise en accessibilité),
– instaurer les limites et les seuils privé/public,
– travailler à instaurer une résilience pour les enjeux de ce XXIeme siècle de la précarité énergétique.
Afin de rendre accessible l’intégralité des logements, nous avons créé un système de passerelles extérieures accessibles par les anciennes cages d’escaliers qui ont dans le même temps été remplacées par des paliers plus généreux. L’ensemble est complété par l’arrivée d’un ascenseur extérieur desservant l’ensemble de ces niveaux.
Cette intervention comme un complément, rompant le plan principal du bâti en avançant dans le quartier par une contre-façade, une deuxième peau, instaure une limite floue entre l’ilot et ses abords et permet également l’apparition de nouveaux usages dans les étages en extension des espaces privatifs intérieurs des logements.